Les problèmes environnementaux, sanitaires et sociaux, associés à la production agroalimentaire sont au cœur du débat sur la globalisation depuis plusieurs décennies. Comme le souligne le rapport du Ministère de l’agriculture français sur les enjeux pour les industries agroalimentaires de 2008, « La mondialisation, l’importance croissante des enjeux environnementaux tels que la lutte contre le changement climatique, la prévention des pollutions ou les économies d’énergie, les nouvelles attentes des consommateurs, de plus en plus tournées vers les aspects de santé et de nutrition de leur alimentation sont autant de questions stratégiques adressées aux industries agroalimentaires (IAA). De nombreux défis, porteurs de contraintes comme d’opportunités, se présentent. Filière par filière, ils rendent nécessaire l’adaptation permanente du secteur et la mise en œuvre de leviers d’action efficaces susceptibles de favoriser durablement sa compétitivité internationale. ».
Cette introduction est particulièrement intéressante du point de vue de l’entrepreneuriat social. En effet, ce secteur constitue un champ incommensurable de possibilités, «d’opportunités» d’innovation face aux problématiques mentionnées. D’autre part, le texte souligne un autre objectif de l’entrepreneuriat social, la viabilité économique à travers la recherche de compétitivité.
Cependant, on s’aperçoit que les enjeux décrits par le Ministère font surtout état des défis écologiques et sanitaires du secteur, mais délaissent l’aspect social. La France n’est certes pas exempte de cet enjeu, mais elle reste moins touchée que des pays en voie de développement comme le Pérou ou la Bolivie. Cette dernière s’est vue exporter 59% de sa production de quinoa, répondant à une demande en très forte croissance des pays développés pour ses vertus nutritives, au détriment des populations locales trop pauvres pour ignorer l’augmentation de son prix et parfois victimes de pénurie. Les paysans andins sont contraints d’abandonner cette céréale au profit des pâtes dont les apports nutritionnels restent bien inférieurs.
Notre rôle via le projet Food Sense Tour sera donc d’étudier des entreprises sociales du secteur alimentaire qui tiennent compte d’un maximum d’enjeux, pas seulement internationaux.
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