Analyse d’observation

KARU – qui signifie « nourriture » ou « manger » en guarani - est une boulangerie-traiteur qui cuisine des plats savoureux à partir d’ingrédients de bonne qualité, sains et locaux. Créée en 2011 par Ignacio Fontclara et Mónica Garcia Ocáriz, KARU rassemble une équipe de 12 amoureux de la cuisine, rassemblés dans une maison familiale au cœur d’Asunción. KARU distribue ses produits dans des restaurants, cafés et supermarchés et propose ses services de traiteur sur mesure pour tout type d’événement.

Objectifs : promouvoir une alimentation simple, saine, de bonne qualité, accessible à tous, et certains produits locaux traditionnels tels que l’herbe Mate, le merken et la farine, le tout dans un soucis de transparence, de sincérité et de confiance.

Par ailleurs, KARU s’investit dans de nombreuses activités parallèles. Les gens l’associe souvent au mouvement Slow Food, car en plus d’en appliquer les principes à la cuisine de KARU, c’est Ignacio qui a importé le mouvement au Paraguay en 2008. Les membres de l’équipe participent à l’organisation de « Ferias orgánicas » (marchés de produits biologiques) et d’événement similaires. De plus, ils empaquetent et distribuent gratuitement les produits susmentionnés (merkén, farine…) produits par des communités indigènes au Paraguay. Ignacio intervient également en donnant des cours à l’université pour sensibiliser les étudiants aux problématiques du secteur agroalimentaire local…                             

 

Canaux de communication

Pour communiquer sur ses activités, KARU dispose de son site internet, de comptes facebook et instagram, et bien sûr, du bouche à oreille. Cependant, Monica et Ignacio, ne croyant pas à la communication et à la publicité traditionnelle de masse, ont décidé de ne pas investir dans la communication. C’est Monica qui est en charge d’actualiser la page Facebook et Instagram de KARU avec les recettes, les évènements auquel l’entreprise participe, etc. Le temps investit sur Instagram est beaucoup plus productif. En effet, les utilisateurs d’Instagram achètent les produits après les avoir vu sur le réseau social alors que les utilisateurs de Facebook, bien que nombreux (plus de 10.000 fans sur la page), suivent de plus loin Karu et surtout leur suivi ne se traduit pas en achat. Quant au site internet, il a été créé au début de l’aventure KARU, il y a plus de 3 ans et n’a pas été ni refait ni réactualisé depuis. Par exemple, il n’est pas mentionné que KARU n’est pas seulement un traiteur mais aussi une boulangerie.

KARU est une entreprise qui fonctionne et qui a déjà fait ses preuves. Cependant, sa stratégie de communication a besoin d’organisation et d’actualisation. Les gens associent trop KARU au mouvement Slow Food, et il est difficile de s’y retrouver parmi les nombreux projets menés par KARU. De plus, tous les produits, toutes les actions sociales et environnementales ne sont pas mises en valeur comme elles devraient l’etre ou ne sont même pas mentionnées. Il est donc indispensable de trier l’information divulguée, mais aussi de mettre en valeur la partie traiteur de KARU d’un point de vue commercial, et ses activités souterraines d’un point de vue social.

 

Management

KARU et ses fondateurs ne sont pas uniquement tournés vers l’extérieur et leur clientèle. Un des éléments fondateurs de KARU les plus importants est la vie interne de l’entreprise. En effet, KARU est avant tout une entreprise de personnes. Elle compte aujourd’hui 12 employés dont 3 personnes chargées de l’administration, 1 de la logistique, 1 de l’évènementiel, 3 boulangers, 2 cuisiniers pour la partie traiteur et 2 personnes d’appui et de ménage. Pour Ignacio et Monica, il est essentiel que tout ce personnel soit impliqué dans le développement et l’évolution de l’entreprise, qu’il soit partie intégrante du projet.

En outre, la formation des cuisiniers et boulangers est un élément clé. Ignacio se charge de cette partie et leur inculque tout le respect qu’il donne aux produits de qualité, aux concepts slow food et à l’alimentation saine. La majorité des cuisiniers et boulangers qui travaillent chez Karu n’avaient aucune ou que très peu de bases de cuisine et ont appris en travaillant chez Karu avec Ignacio en cuisine. Ignacio veut en effet des cuisiniers « sans défauts de cuisinier », c’est-à-dire sans les mauvaises habitudes de la restauration classique, pour pouvoir leur enseigner ce qu’il considère comme des bons principes de cuisine. L’envie d’enseigner la bonne cuisine, saine, simple et respectant les principes de slow food est une réelle volonté d’Ignacio, qu’il voudrait appliquer à un maximum d’étudiants en cuisine au Paraguay.

 

Matière première

Ignacio se charge d’acheter toute la matière première utilisée pour la boulangerie et la cuisine du traiteur. Au moins une fois par semaine, le mardi ou le mercredi, il se rend à la première heure au marché central d’Asuncion, le mercado Abasto, pour acheter des fruits et légumes de saison. Pour la viande et le poisson, Karu a un producteur spécifique, tout comme pour les farines. KARU consomme uniquement des produits dont il connait l’origine et qu’il sait de bonne qualité.

 

Clientèle

KARU n’investissant pas dans la publicité et la communication, les clients de la partie traiteur viennent directement à eux grâce à un fort réseau de bouche à oreille. Une partie des distributeurs également vient jusqu’à Karu même si une base de distributeurs a du être mis en place au début de l’aventure KARU. Quant aux clients finaux, ils connaissent principalement les produits KARU par le bouche à oreille, la communication sur les réseaux sociaux et les évènements et autres férias auxquels l’entreprise participe et vend ses produits.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NOTRE TRAVAIL SUR PLACE

 

• Communication

Pour répondre aux différents défis rencontrés par KARU, nous avons choisi de nous axer sur son site internet. [Pour accéder au site actuel, cliquer ici]. Le site est le meilleur moyen de distinguer de façon efficace KARU de ses activités annexes. Notre proposition consiste donc à faire une maquette du site de KARU qui sera remise au développeur, ainsi qu’un blog (sous format strikingly), qui recensera tous les événements et projets auxquels KARU prend part sans que son activité principale soit directement concernée [Pour accéder au site Strikingly, cliquer ici]. Ce travail est accompagné de recommandations (voir ci-dessous) destinées à faciliter la communication de KARU compte tenu de ses nouveaux supports.

L’objectif pour le site de KARU est de l’actualiser avec toute l’information mais aussi de bien mettre en avant les différents services et produits de l’entreprise ainsi que ses principes fondateurs.

Nous avons décidé de séparer l’information sur les activités autour de l’alimentation soutenable auxquelles Karu prend part sur un autre site internet qui décrit les différentes actions sociales en question et une partie blog permettant de renseigner les lecteurs sur toutes les actualités et les évènements éphémères.

 

Pour télécharger la maquette du site internet, cliquer ici.

Pour accéder au blog de KARU développé par le Food Sense Tour, cliquer ici.

 

• Hold-Up

Avant toute chose, il faut savoir que MakeSense n’est pas encore présent au Paraguay. Nous avons donc initié le mouvement en organisant un Sense Drink, et un Hold-Up pour KARU. La problématique du Hold-Up est la suivante : comment communiquer sur la mission sociale de KARU ? Comment mettre en valeur les produits paraguayens achetés par KARU, les méthodes durables utilisées, les méthodes de management mises en place, qui sont la base du projet ?

Huit personnes se sont réunies au Granel, un centre culturel et espace de co-working d’Asunción, pour participer au Hold-Up. De nombreuses idées ont surgi, voici les solutions qui ont été proposées :

 

              Raconter une histoire : d’où vient la tradition, qui sont les fournisseurs, l’origine des ingrédients, comment et pourquoi les gens s’impliquent-ils dans l’entreprise, car cela va générer de l’émotion chez les Paraguayens.

 

• Idée d’histoire : « Pain avec… ». Pain avec qui, pain avec quoi ? Inciter les consommateurs à compléter la liste d’anecdotes. Par exemple, lors d’une dégustation dans un supermarché, avec un grand tableau « Pain avec… ». Les passants pourront alors compléter le tableau à l’aide de post-its, ou en écrivant à la craie leur réponse. L’événement serait relayé sur facebook et sur le site internet de KARU, avec des photos. Pour les enfants, créer un stand où l’on raconte des histoires sur le pain, pendant que les parents font leurs courses. Il est aussi ppossible d’organiser des dégustations comparatives ; essayer le pain Bimbo et le pain Karu, en les comparants : saveur, texture, croûte, ingrédients...

• Organiser un concours de dessin « Pain avec… » sur facebook, sur le site internet, et organiser une exposition, afin d’impliquer les gens.

• Sur le packaging, faire parler les produits, les ingrédients, à l’aide d’illustrations.

• Faire des publications « Le saviez-vous ? » et donner des informations originales sur le pain.

• Pendant les événements où KARU intervient comme traiteur, prendre la parole pendant une minute pour raconter l’histoire de KARU et parler de sa mission sociale.

 

             « Pourquoi achètes-tu ce pain ? » Poster sur facebook et instagram une image de pain sur facebook et poser la question aux gens. L’idée est de démontrer qu’on a beau avoir de multiples raisons d’acheter un pain en particulier, au final on l’achète tous parce que c’est celui qu’on préfère. Lancer une campagne facebook avec cette première question : pourquoi achètes-tu ce pain là ? Puis partager les réponses, pour faire ressortir tous les avantages d’acheter du pain Karu et tout ce que cela implique. Conclure la campgna en disant que la principale raison d’acheter le pain Karu c’est parce qu’on l’aime et qu’on en a envie.

 

             Mise en avant du recyclage de la matière organique. Depuis la création de Karu, des mesures de recyclage ont été mises en place dans la cuisine. La matière organique est séparée du reste des déchets. Cette matière organique jetée est récupérée par Ignacio pour faire du compost. Cette mesure simple, efficace et importante pour l’environnement tient à cœur à l’équipe de Karu et mériterait d’être mise en avant pour sensibiliser le plus grand nombre.

 

 

RECOMMANDATIONS

 

Pour Facebook :

• Garder un seul compte pour communiquer sur KARU et ses projets annexes

• Continuer à publier de la même façon sur KARU et ses produits

• Lors d’une publication qui ne concerne pas directement KARU, nous suggérons le format suivant :

[ IMPACT SOCIAL]

Phrase de description

Lien qui redirige vers le blog de KARU

 

Pour faire de jolis visuels qui peuvent venir étayer une publication, nous recommandons l’usage du site internet www.canva.com, qui permet de créer de beaux supports en image, très facilement.

 

Pour le site internet : Garder en tête que le site internet doit rester entièrement dédié à KARU, ses activités et ses produits. Tout ce qui ne rentre pas dans ce cadre doit apparaître sur le blog. Toujours maintenir le site internet actualisé. Si c’est compliqué d’un point de vue technique, limiter au maximum les encarts qui auront besoin d’être actualisés régulièrement.

 

Pour le blog strikingly : actualiser au maximum le site en écrivant régulièrement des articles sur les événements, actions, projets liés au secteur de l'alimentation durable. Les articles pourront par exemple traiter d'événements organisés au Paraguay (comme la feria organique, les disco-soupes, etc.) ou bien d'analyse plus générale sur le bien manger, le bienfait environnemental de la consommation locale, etc. Le site devra aussi être actualisé en termes d'images et de photos pour donner plus de "vie" à la page. Il est aussi possible d'acheter un nom de domaine, afin de donner un nom du type www.jopoibykaru.com (URL sans la mention "strikingly").

 

Conseil packaging : Plusieurs suggestions et idées pour communiquer sur les fondametaux de Karu à travers le packaging :

• Ajouter aux étiquettes des produits KARU une ou deux phrases résumant l’identité de la marque et son histoire.

• Pour communiquer sur la provenance des produits – locales – et sur l’écosystème de Karu, une idée serait d’inclure sur le packaging de certains produits, la photo et l’histoire courte du producteur d’un des produits inclu dans la recette du produit. Par exemple, pour la tarte au miel, parler du producteur paraguayen du miel utilisé. Cette idée de transparence de la matière première est utilisée par l’entreprise IOU (www.iouproject.com) qui coud sur tous ses habits une étiquette incluant un code barre qui permet de voir sur le site qui est le producteur de la matière première en Inde et qui est l’artisan en Europe qui a confectionné l’habit.