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Carnet de voyage #2 - De Santiago de Chile à Buenos Aires

 

 

Pour voir les photos du road trip au Chili, cliquer ici.

 

 

 

Ce que l’on a visité : Au Chili: Pucón, la Serena, Punta Choros, Puerto Viejo, Caldera, Chañaral, Caleta (Pan de Azúcar), San Pedro de Atacama | En Argentine: Salta, Cafayate, Quebrada de las Conchas, Córdoba, Buenos Aires.

 

 

Ce que l’on a mangé (et bu) : Pastelera de choclo, humita (gâteaux à base de maïs), mote de huesillo (un drôle de dessert à base de fruit au sirop et de blé), empanadas de crevettes, empanadas au jambon, au fromage, au chorizo, à la viande hachée, aux champignons,…. (bref pas très équilibré tout ça, mais on pourra dire qu’on a presque gouté à tout !), jus de fruits pressés pastèque berry et banane myrtille, miam !

 

 

Ce que l’on a adoré : l’incroyable beauté des paysages, nos expériences de couchsurfing, le stop dans le camion de Cristal (bière chilienne), les couchés de soleil magnifiques, le camping sur la plage, le carnaval de San Pedro de Atacama, la petite église de Salta.

 

 

Ce que l’on a moins aimé : être bloquées dans un village au milieu du désert, faute d’autobus ou de voitures susceptibles de nous prendre en stop...

 

 

Ceux que l’on a rencontré : Cristian le couchsurfeur pizzaiolo de la Serena, Edo le couchsurfeur de San Pedro de Atacama et sa grande famille, Jorje et Simon, les moniteurs de sandboarding, Max, le serveur du Toconar, Fabien, Florent et Paul, les Français des cavernes, Agustín et Francisco les couchsurfers de Cordoba.

 

 

Quelques chiffres :

  • 4403 km parcourus

  • 10 véhicules pris en stop

  • 3,75 kg gagnés à force de sandwichs et d’empanadas

  • 246 garçons nous ont tapé dans l’œil, chemin faisant

  • 5 couchsurfers nous ont hébergées (couchsurfing.org : la plateforme qui permet aux voyageurs d’être logés par des locaux et qui promeut l’échange culturel).

  • 8 : le nombre de fois où on aurait dû prendre une douche, sans pouvoir le faire

 

 

 

 

Après  5 jours d'immersion dans une famille Mapuche, nous retournons chez Gina pour concrétiser notre projet. Pendant une semaine, nous travaillons d'arrache-pied car nous avons décidé de faire une vidéo pour la coopérative Ankün. Entre le tournage, le montage de la vidéo et l'article d'analyse que nous consacrons à ce premier projet du Food Sense Tour, nous ne nous octroyons que de rares répits pour manger et dormir. La coopérative ayant reçu une commande de 400 sachets de merkén et Ginette manquant de temps pour l'empaquetage, nous mettons aussi la main à la pâte et délivrons à  temps les dits sachets, les larmes aux yeux, non pas d'émotion mais parce que le merkén, ça pique!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois notre travail achevé, nous décidons de passer un weekend à Pucon, une petite ville touristique située près de Temuco. Nous avons l'agréable surprise de découvrir que Pucon ressemble fortement à Hossegor (selon nos expertes du Sud Ouest dépêchées sur place), avec ses petites maisons de bois préservées de l'invasion des infrastructures touristiques. Mais ce qui nous charme avant tout, c'est la présence des lacs et volcans qui bordent la ville. Dès notre arrivée, nous partons voir l'Ojo de Caburga, des chutes d'eau d'un bleu profond, puis nous rendons à la Playa Blanca, une plage de sable fin où nous nous baignons et nous endormons, heureuses, pour une sieste impromptue. Retour en stop. Nous passons la nuit dans une jolie petite maison louée sur Airbnb. A l'aube, Maud part à l'assaut du volcan Villarica, dont elle revient victorieuse après 4h30 d'ascension et une descente en luge (bien que ce soit l'été, le sommet du volcan est enneigé). Pendant ce temps, Marion et Hélène prolongent leur nuit avant de se rendre sur la plage du lac Villarica, puis de se balader dans les environs, en stop parce que c'est quand même plus sympa et économique que le bus. Surtout quand on monte à l'arrière d'un gros pick-up! Nous nous retrouvons autour d'un verre en fin d'après midi avant de (re)prendre le bus, direction Temuco, de faire nos adieux à Gina et sa famille et de (rere)prendre le bus, cette fois à destination de Santiago où nous attend notre mission pour Air-France-KLM, qui sponsorise le projet.

Arrivées de bonne heure à Santiago, nous retrouvons Juliette - notre contact chez Air France - qui nous installe chez elle. Nous exultons: des draps frais, une douche (plus que nécessaire...), il ne nous en fallait pas plus pour atteindre le nirvana! Juliette est adorable et nous met tout de suite à l'aise. L'après-midi, nous participons à l'opération "I AM KLM", que nous documentons en vidéo puis, le soir venu, nous dînons avec Juliette et son mari, Pablo, que nous rencontrons avec plaisir. Le couple est aux petits soins pour nous, et c'est un véritable plaisir que de discuter avec eux, moitié en français, moitié en espagnol. Le lendemain, nous reprenons la mission avant d'en faire une vidéo destinée aux réseaux sociaux exploités par la compagnie.

 

Mission accomplie! Nous retrouvons Pablo, notre couchsurfer préféré, qui d'ailleurs héberge d'autres amis voyageurs. Nous dînons dans une ambiance animée et passons la journée du lendemain à préparer la suite du voyage: le road trip tant attendu. L'idée est de remonter jusqu'à San Pedro de Atacama en longeant la côte Pacifique. Entre temps nous dînons avec Andrea, une avocate spécialisée dans le droit à la propriété intellectuelle, qui nous fait découvrir de délicieuses spécialités péruviennes, la plupart à base de poisson (même Maud a apprécié, c'est dire si c'était bon!).

 

C'EST PARTI POUR L'AVENTURE! De Santiago, nous nous rendons à la Serena, quelques kilomètres au nord, où nous passons la nuit chez Cristian, un couchsurfer/pizzaïolo qui nous accueille dans sa grande maison/pizzeria, pour le plus grand régal de nos papilles. Pas de temps à perdre, sitôt levées nous allons acheter une tente, cédant brusquement à notre envie d'évasion et de grands espaces, et nous nous campons sur la route, le pouce en l'air, le sourire bright, en quête d'un conducteur généreux. Ni une ni deux (enfin, 15 minutes plus tard), une voiture s'arrête et c'est Cristian (pas le pizzaïolo, un autre), qui nous emmène. Ce n'est que quelques heures plus tard, lorsqu'il nous dépose sur la route Panaméricaine, que nous remarquons qu'il a une larme tatouée sur la joue... Peu importe, nous sommes seulement à 40km de Punta Choros, notre première étape. Oui enfin, 40 km en plein désert, quand aucune voiture ne passe et qu'une famille (avec enfants) fait du stop à 50m de nous, ça fait quand même une trotte. Mais Mercure, le dieu du voyage, étant avec nous, la famille embarque à bord d'un pick-up et pour notre part, c'est un bus - vide - qui s'arrête. Nous grimpons à bord, résignées à payer parce que le désert a beau être joli, on commence à manquer d'eau et de vivres (par "vivres" nous entendons "cookies"). Mais non, le chauffeur du bus nous a bel et bien prises en stop. Il mérite son petit pot de merkén, qu'il accepte avec un grand sourire avant de nous déposer, là où s'achève notre première étape du voyage. Nous arrivons alors dans un minuscule village, presque aussi désert que la route, où nous demandons au premier passant s'il sait où habite "El loco Guido", qui nous a été recommandé par un ami de Cristian (le pizzaïolo). Il nous dévisage étrangement et nous explique comment nous y rendre, tout en précisant que le Guido en question est bien "loco" (fou, en espagnol). Finalement, c'est la très souriante femme de Guido qui nous accueille, ils ont un camping où nous décidons de planter la tente. Nous nous promenons aux alentours, mais à part le coucher de soleil sur la baie, le village manque cruellement de charme. En fait, tout son attrait réside sur les îles qui lui font face, notamment l'isla Damas et l'isla Punta Choros, que nous visitons le lendemain à bord d'un petit bateau pour touristes. Nous commençons par débarquer sur l'île Damas, où l'on se promène et observe les oiseaux, puis de retour dans le bateau, nous faisons le tour de l'île Punta Choros, où nous découvrons avec ravissement une colonie de pingouins Humbölt (techniquement, ce sont des manchots, mais comme les Chiliens nous préférons dire pingouins) et quelques otaries affalées sur leur rocher. Nous prenons le large, où nous scrutons l'horizon dans l'espoir d'apercevoir des dauphins, quelque peu dubitatives. Cette fois-ci, c'est Neptune qui veille sur nous, car non seulement un banc de dauphins chahute avec le bateau, mais nous apercevons même des baleines, et ça c'est une sacrée veine, comme nous l'explique le guide. L'émotion est à son comble, nous réalisons là un rêve d'enfant, puis nous accostons, les yeux pétillants du spectacle qui vient de s’offrir à nos yeux.

Pas le temps de nous appesantir si nous voulons atteindre notre prochaine destination avant la nuit: cap sur Caldera! Un couple nous prend en stop, puis un jeune homme dans une voiture en voie de décrépitude; il nous laisse dans un village fantôme, au nom imprononçable qui plus est. Il semblerait que la chance nous aie quittées. Nous attendons, les pouces en l'air d'abord, quatre heures passent, nous nous tournons les pouces... Une ambulance s'arrête, elle veut bien nous emmener, mais sur un malentendu s'en va alors que nous partons chercher nos sacs en courant. Pas un autobus ne passe le samedi, il faut attendre celui de 18h le lendemain. De guerre lasse, nous décidons de passer la nuit ici et demandons à la vendeuse de gâteaux qui nous voit patauger depuis des heures si par hasard nous pouvons camper dans son jardin. C'est un ange, en plus d'accepter, elle nous offre une douche et du thé. C'est ce qu'on adore dans le voyage, ces rencontres fortuites qui illuminent votre journée.

 

Le lendemain, nous retrouvons notre poste, dans un état d'esprit défaitiste. Pourtant, une jeep passe et nous emmène. Enzo, le chauffeur, alimente les chantiers qui bordent la route en essence. Nous faisons sa tournée avec lui, arrivons à Vallenar, et redressons nos pouces fourbus. A peine 5 minutes plus tard, un immense camion de bière Cristal s'arrête, au volant duquel un vieux routier charmant nous propose de grimper. Arrivées à Caldera, nous décidons de pousser jusqu'à Puerto Viejo, plus authentique, moins touristique. Nous revoilà parties pour faire du stop, cette fois-ci nous voyageons séparément dans deux voitures conduites par une bande de copains venue passer le weekend dans la région. Nous nous arrêtons en route pour nous promener sur une île superbe, accessible seulement à marée basse. Nous arrivons à bon port - enfin! - et crapahutons tant bien que mal sur une dune pour atteindre une plage quasi déserte, d'où nous admirons le spectaculaire coucher de soleil. Harassées mais débordant de bonheur, nous plantons la tente pour notre première nuit de camping sauvage, et nous nourrissons de nos éternels sandwichs, qui ce soir-là avaient un goût de victoire.

 

Une fois n'est pas coutume, nous profitons de la matinée du lendemain pour flâner sur la plage et nous baigner dans l'océan Pacifique. Reprise du stop pour retourner à Caldera, puis direction Chañaral. Nous nous entassons, façon Tetris, à l'arrière d'une camionnette qui sent fortement le gasoil. Nous profitons pleinement de la vue, entre collines désertiques et océan pacifique. A Chañaral, nous nous mettons en quête d'un hôtel où passer la nuit et prendre une douche salvatrice. Nous souhaitons nous rendre le matin suivant au parc naturel Pan de Azucar, célèbre pour ses décors surnaturels et ses plages de sable blanc. Celui qui nous prend en stop jusque dans le parc est un ancien guide; nous en profitons donc pour l'assaillir de questions, notamment sur la contamination du territoire qui a fait rage dans la région, à cause des mines attenantes. La case camping est cette fois-ci obligatoire, mais nous ne nous plaindrons pas, il est littéralement situé sur la plage, et il n'y a pas tant de monde que ça. Deux fois n'étant toujours pas coutume (selon nous), nous lézardons au soleil, nageons, lisons, bref, profitons de la plage en question. Au coucher du soleil, nous montons la tente et partons au village déguster une bière fraîche et quelques empanadas. Nous profitons de ce moment de douceur pour comparer nos impressions sur le Chili, élogieuses, et admirons le ciel, dont on distingue les différentes profondeurs des étoiles. Quelques heures plus tard, nous nous levons, nerveuses à l'idée de rater notre bus faute de trouver une voiture. Mais la tente à peine repliée, un 4x4 traverse le camping. Berner (Bernard pour Helene) et son frère Freddy (drôles de noms...), nous emmènent jusqu'à Taltal, une adorable petite ville qui n'est pas sans rappeler les décors de Disneyland, tant elle est colorée. Nous attendons patiemment le bus qui nous emmène jusqu'à San Pedro de Atacama, destination finale du Chili, et pas des moindres!

Couchsurfing, nous revoilà! Eduardo et son cousin Eduardo (on les distingue par leurs surnoms, Edo et Eduardito), viennent nous chercher à la station de bus. Il est tard mais ils nous montrent un peu la ville puis nous emmènent chez Edo, où nous savourons une pizza et discutons jusqu'à une heure avancée des cultures chilienne et atacaménienne que nous découvrons tout juste. Pas de fête clandestine pour ce soir - il y en a souvent dans le village - nous sommes terrassées par la fatigue! Le jour suivant, nous regagnons le centre à pied, et nous découvrons San Pedro de jour. La ville est superbe et très bien protégée, tous les édifices sont de plain-pied, faits de terre rose et ocre. Le coup de cœur du voyage! Et la région, en plein désert d'Atacama, recèle mille et une excursions: lagunes, vallées, geysers... Nous choisissons de visiter la Valle de la Luna, et malgré une petite déconvenue quant au format de la visite (le bus s'arrête 10 minutes pour que nous puissions "prendre des photos"), la vue est à couper le souffle, il a plu la veille ce qui a fait remonter le sel: la vallée s'est parée d'un manteau blanc, qui la rend encore plus spectaculaire. Nous passons ensuite brièvement par la Valle de la Muerte et finissons en beauté avec un coucher de soleil saisissant à la Piedra del Coyote. Pour parfaire la journée, nous dînons au Toconar - un vrai restaurant - où nous goûtons une cuisine locale, fine et délicieuse. Nous tombons sous le charme de Max, le serveur, et lui promettons de revenir. Le jour suivant, Marion et Maud partent s'essayer au sandboarding ("facile, on est déjà folles de snowboard!"), tandis qu'Hélène part explorer les Gorges du Diable à vélo, en bonne bikeuse de l'extrême. Le Food Sense Tour se sépare avec effusion. Nous revenons toutes les trois enchantées de nos excursions respectives, et nous retrouvons au Toconar, comme nous l'avions promis à Max. Mais ses charmes n'ont pas réussi à nous retenir, nous partons retrouver Jorge et quelques autres personnes rencontrées l'après-midi même au sandboarding. S'en est suivie une nuit de l'échec, passée à chercher une soirée prometteuse, à laquelle nous sommes finalement restée moins de 20 minutes, suivie de 2h30 de marche pour rentrer jusqu'à chez Edo. Comble du comble, nous ne pouvions pas accéder à la maison car un chien enragé (au moins!) avait décidé de nous nuire. Sauvées par un voisin (réveillé par le raffut canin), nous nous sommes écroulées de sommeil puis levées trois heures plus tard, dans l'idée de faire du stop pour traverser la frontière argentine. C'était peine perdue: nous restons toute la matinée sur la route, en plein soleil, et le peu de voitures et camions qui passent par là sont trop chargés pour nous emmener, nous et notre équipement infernal. Edo, élu "couchsurfer le plus sympa du monde" par nous-mêmes, vient nous chercher. Nous passons par la gare, il n'y a pas de bus avant le lundi, nous sommes bloquées deux jours de plus que prévu à San Pedro. Qu'à cela ne tienne, on compte bien en profiter! Nous commençons par nous reposer de notre courte nuit, puis nous cuisinons des crêpes pour remercier nos hôtes de leur accueil. Il se trouve que c'est le début du carnaval, une tradition de San Pedro où se réunissent les différentes communautés atacameñas. Pas vraiment le genre d'endroit auquel les touristes ont accès. Nous avons beaucoup de chance, Edo nous y amène avec son cousin et un ami, après nous avoir bien expliqué les traditions et les coutumes propres au carnaval. "Solo vamos a ir un ratito" ("on va seulement y passer un petit moment"), dit-il. Que nous sommes naïves! Nous nous retrouvons embarquées dans un univers fantastique, coloré et dansant, emprunt de tradition et de folklore. Probablement la meilleure soirée de l'année! Les participants du carnaval se jettent de la farine sur le visage, et nous nous prenons au jeu: les femmes doivent viser les hommes et inversement. Nous apprenons aussi à danser la cueca, mais attention, le public ne peut danser qu'une fois que les deux danseurs du carnaval aient terminé les deux premiers tours. Tout un protocole! Nous dansons jusqu'au petit matin, et rentrons à la maison, où nous observons le lever du soleil depuis la terrasse par-delà le volcan Licancabur. C'est ainsi que s'achève la nuit la plus longue du voyage, comme dans un rêve.

Quelques heures de sommeil plus tard, nous retournons au carnaval, car cette fois-ci c'est la famille d'Edo qui reçoit. L'atmosphère en journée est très différente, beaucoup plus familiale. Le lendemain, nous quittons Edo après de chaleureux aurevoirs et prenons le bus: Argentine, nous voilà!

 

Après quatre heures passées à la douane en bonne compagnie - nous rencontrons Fabien, Florent et Paul, trois Français en voyage -, nos passeports dûment tamponnés, nous arrivons à Salta. Marquée par l’architecture coloniale, Salta est une ville agréable et arborée où il fait bon vivre. Nous reprenons le travail en rechignant un peu les deux premiers jours, et programmons une excursion pour le troisième. Nous visitons alors Cafayate (prononcer “Cafachate” avec l’accent argentin). Nous nous arrêtons en route pour découvrir des paysages époustoufflants, de la Quebrada de las conchas à l’amphithéâtre, sorte de cavité naturelle découpée dans  la roche, connue pour son acoustique hors du commun. Marion joue les guides, car elle a déjà visité la région il y a quelques années. Nous visitons une bodega et goûtons les vins qui y sont produits, très parfumés mais un peu âpres en bouche. Nous partons le soir même pour Cordoba, dans le même bus que les Français. Pure coïncidence, du moins c’est ce que prétend Hélène, qui s’est chargée d’acheter les billets…

 

À Cordoba, nous faisons la rencontre de nos adorables couchsurfers, Agustín et Francisco, deux frères adorables et accueillants. Nous assistons au cours de capoeira d’Agustín (Agus pour les intimes), qui excelle avec grâce dans la discipline. Le soir venu, nous allons dîner chez leurs amis pour goûter notre premier asado argentin. Quelle surprise! L’immeuble où nous sommes dispose d’une terrasse commune, équipée de tables, de bancs, avec barbeuc intégré. Nous rêvons d’importer le concept en France [Si vous disposez d’une telle terrasse chez vous, merci de nous contacter à l’adresse foodsensetourlatam@gmail.com, nous pouvons être amis]. Le jour suivant, une fois les détails administratifs réglés, nous nous promenons dans la ville où tous les monuments sont malheureusement fermés. Le soir, le Food Sense Tour se met aux fourneaux: au menu, des tartes aux légumes, même si à bien y regarder la plupart d'entre elles ressemble à des pizzas, et un crumble aux pommes en dessert. Ah, la cuisine française! C’est un succès auprès de nos invités - des couchsurfers, hôtes ou voyageurs -, qui finissent par nous quitter après trois heures du matin. Il faut dire qu’en Argentine les horaires des repas sont un peu décalés. Après un réveil difficile, nous retrouvons nos copains français pour un déjeuner en terrasse, puis visitons le Museo de Bellas Artes où nous avons le plaisir de découvrir une exposition itinérante dédiée au bicentenaire de la révolution française. Nous retrouvons ensuite Agustín, qui nous emmène à la Feria de los Artesanos. La nuit tombe, il est temps pour nous de regagner le bus après un dîner express chez Marcos, le couchsurfer le plus en vue de Cordoba, qui totalise plus de 200 références positives.

Nous arrivons alors à Buenos Aires de bon matin, le 24 février. Jérôme et Pierre, des copains de notre école, nous accueillent généreusement dans leur maison en collocation jusqu’au soir venu, où un couchsurfer nous fait faux bond. Nous passerons donc la nuit chez eux, avant de nous lancer dans notre nouveau projet entrepreneurial, Reciclando Aceite: une entreprise qui recycle de l’huile de cuisine pour en faire des savons écologiques et promouvoir leur recette auprès des ménages.

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