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Carnet de voyage #7 - Bolivie

 

Pour voir les photos de notre mois passé en Bolivie, cliquer ici ou ici aussi.

 

 

 

 

Ce que l’on a visité : Santa Cruz et sa place principale, Sucre et ses musées, Potosi, la ville de plus de 100.000 habitants la plus haute du monde, le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni, Cochabamba, La Paz, son marché aux sorcières, sa cathédrale San Francisco et son Musée d’Ethnographie et du Folklore, Isla del Sol sur le célèbre lac Titicaca.

 

Ce que l’on a mangé (et bu) : la chita traditionnelle (boisson de maïs fermenté), des soupes à gogo et à tous les goûts (maïs, quinoa, pomme de terre déshydratée, blé, légumes, poulet, bœuf, etc.), les salteñas au fromage (les empanadas locales), du bon fromage à l’européenne chez Flor de Leche, des pommes de terres déshydratées au soleil, du Pique Macho (un plat traditionnel à base de frites, viandes, saucisses, poivrons et oignons, comme à peu près tous les plats typiques boliviens), la linaza (un rafraichissant chaud - oui c’est tout un concept - à base de lin), l’api (une boisson chaude à la pomme et cannelle), la truite du Lac Titicaca.

 

Ce que l’on a adoré : les paysages incroyables (le désert de sel, la lagune colorée, l’Hayana Potosi, l’Ile du soleil sur le Lac Titicaca, pour en citer seulement quelques-uns), l’accueil, la simplicité et la générosité des Boliviens, assister à la fête du Gran Poder, manger une quiche au champignon en haut du chemin de croix de Copacabana (MERCI YANN !), être chefs invitées à la Casa de los Ningunos, la facilité qu’on a eu à récupérer fruits et légumes invendus pour la Disco Soupe, admirer le lever de soleil sur la Cordillère Royale et le Lac Titicaca depuis l’Ile du Soleil.

 

Ce que l’on a moins aimé : le passage de la frontière bolivienne, le froid glacial, la turista (fallait bien que ça nous arrive au moins une fois).

 

Ceux que l’on a rencontré : Romain, Thomas et JM, les Français qui nous ont accompagné à Uyuni et que l’on a retrouvé à La Paz ; Luc et Mégane, le couple suisse qui a partagé le 4x4 avec nous pendant 4 jours ; Luis, Poli et Edu, nos guides dans le Salar ; Vivi et Huascar, qui nous ont accueilli et beaucoup appris dans leur ferme agro-écologique près de Cochabamba ; Stanislas, Doña Valentina, Teresa, Carolina et Ielson, qui nous ont accueilli dans leur famille pendant près de deux semaines près de La Paz ; Adriana, Pablo, Claudia, Mary, Juan Carlos et toute l’équipe de Flor de Leche ; Mustapha, Pierre et Guillaume, les belges de La Paz qui nous ont fait beaucoup – beaucoup ! - rire ; Angela, Fabrizio, Yumi, Roger, Aristides, Cecilia et Gabriel, de la Casa de los Ningunos à La Paz ; Flavia, gangster bolivienne qui nous a beaucoup aidé dans l’organisation de nos évènements ; Florine et Robin, qui ont un projet incroyable et avec qui on a adoré passer un peu de temps ; Yann, notre nouveau coéquipier sur le Lac Titicaca ; Thomas, que l’on n’a malheureusement jamais retrouvé…

 

Quelques chiffres :

  • 100 : le nombre de kg de fruits et légumes récoltés pour la Disco Soupe (20 papayes, ça fait pencher la balance).

  • 25 : le nombre de litres de soupe bus en 1 mois

  • 10 : le nombre de fromages entiers engloutis par Hélène et Maud

  • -15 : la température minimale atteinte lors de la 2ème nuit dans le Salar d’Uyuni

  • 5300 : l’altitude maximale atteinte

 

On vous avait quitté à Rio sur la plage en train de siroter une noix de coco. Depuis, le décor a quelque peu changé…

 

Après un (très long et compliqué) détour dans le Pantanal brésilien pour observer les perroquets, caïmans et autres espèces vivants dans l’humidité, il a fallu traverser la frontière Brésil-Bolivie. On n’était déjà pas super fans de ces passages transfrontaliers, pour le coup on est vaccinées maintenant. Sur les conseils de nos amis Brésiliens, on avait prévu de partir tôt le vendredi matin de Bonito pour traverser la frontière dans l’après-midi et arriver à temps côté brésilien pour prendre le fameux train de la mort à 18h jusqu’à Santa Cruz de la Sierra (dernier train avant le dimanche après-midi). Bien sûr rien ne s’est passé comme prévu… Après une journée de loose niveau bus et de stress à l’idée de rater notre train, nous sommes arrivées à la ville frontière brésilienne à 17h30 et avons pris LE taxi de la mort qui a failli faire pleurer Hélène (c’est pour dire ! Marion pleurait déjà) tellement il roulait vite et mal pour arriver au bureau de l’immigration… fermé. Nous voilà donc à la gare de train côté bolivien à 17h58 (à temps pour le train) mais en toute illégalité, sans le tampon de l’immigration bolivienne. A nous la nuit et le WE dans la charmante ville frontalière… La malchance ne pouvait pas s’arrêter là. Nous attendons 5H30 sous la pluie dans la file d’attente de l’immigration pour avoir notre visa le lendemain, puis 6H dans la gare pour enfin prendre le bus de la délivrance qui nous emmena jusqu’à Santa Cruz.

 

Mais le dimanche, à Santa Cruz, tout est fermé. Ne pouvant visiter musées, églises ou autres monuments historiques, nous sommes condamnées à faire bronzette sur la place principale et à… manger. Ne vous inquiétez pas, on s’est fait plaisir sur ce coup-là. Ne nous laissant pas abattre, nous avons quand même réussi à rencontrer Daniel, président de la Fondation Progreso, la plus grande fondation d’entrepreneuriat social en Bolivie, pour parler de la situation du secteur dans le pays et s’échanger quelques contacts. Vu notre malaise dans l’hotel 5* où nous avions rendez-vous, nous avons décidé de prendre une douche à la gare (beaucoup mieux que ce que vous pouvez imaginer) avant de reprendre un bus de nuit pour Sucre. Nous qui pensions être expertes en bus sud-américain, celui-là, on ne l’avait pas vu venir. On nous avait prévenu que la route Santa Cruz – Sucre était en mauvais état, mais ravies d’avoir trouvé des places au premier rang du deuxième étage du bus de nuit, derrière la fenêtre panoramique, nous nous sommes installées sereines. Il aura fallu à peu près 5 secondes pour que Marion devienne toute blanche. Notre chauffeur –kamikaze- nous a fait passer une des pires nuits et trajets du voyage, en conduisant à toute vitesse dans les tournants montagneux qu’emprunte cette magnifique piste en terre. Comme vous pouvez vous en douter, les premières places derrière la fenêtre panoramique n’étaient pas la meilleure idée du siècle, vu qu’on a eu l’impression pendant 12h qu’à chaque tournant nous pouvions tomber dans le fossé de l’autre côté de la route. Nous n’espérions même pas pouvoir dormir un peu dans ce bus poussiéreux mais juste arriver saines et sauves à Sucre. Pour une fois nous ne nous sommes pas plaintes d’arriver à 6h du mat’ dans une nouvelle ville.

 

Mais fini la malchance, à nous la Bolivie ! Après s’être reposées toute la matinée dans une charmante petite auberge, nous sommes parties à la découverte de Sucre, ville classée au patrimoine mondial de l’humanité. Au programme, visite de la Cathédrale et du musée épiscopal (oui oui !), visite du musée ethnographique pour admirer une magnifique collection de masques traditionnels puis visite de la gare pour acheter nos prochains billets de bus. Le lendemain, nous continuons les visites de musées (pas tous excellents) avant de reprendre le bus pour Potosi, également classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Avec les kilomètres, nous montons en altitude et nous descendons en température. A Potosi, située à 4.090m, nous nous rapprochons du zéro degré (oui, on sait, la roue tourne). Mais nous nous réchauffons à base de thé, de soupes et de grosses couvertures. Nous continuons nos visites culturelles avec La Casa de la Moneda, bâtiment historique où était fabriquée et frappée la monnaie  bolivienne jusque dans les années 50. Potosi fut en effet l’une des grandes et riches villes du continent sud-américain grâce à ses mines d’or, d’argent, de cuivre et de zinc, toujours exploitées dans de terribles conditions humaines et environnementales.

 

Ce qu’on attendait tant arriva, le trek de 4 jours dans le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni. Nous embarquons en 4x4 à Tupiza, au sud de la Bolivie près des frontières argentine et chilienne, armées de pulls, gants, bonnets et chaussettes en laine de lama. Nous partons à l’aventure avec deux 4x4 et rencontrons donc ceux qui seront nos acolytes pendant 4 jours, Thomas, Romain, JM et Luc et Mégane, tout droit venus de Suisse. Les 4 jours furent intenses et inoubliables !

 

4 jours de 4x4 dans cette région ça veut dire 4 jours de paysages incroyables, du désert de sable au pied des montagnes et volcans enneigés jusqu’au grandiose désert de sel, en passant par des lagunes de toutes les couleurs, les geysers et les bains thermaux, les villages coloniaux fantômes, etc. Mention très spéciale à l’époustouflant lever de soleil sur le désert de sel et la magnifique lagune colorée peuplée de lamas et flamands roses. Et puis, on s’est prises pour des artistes avec notre appareil photo… On n’a pas hésité à envoyer de l’appareil photo pour immortaliser ces belles images, mettre dans la boite les courses ridicules des lamas et tirer le portrait à ceux qui nous ont accompagné. 4 jours de 4x4 dans le désert ça veut aussi dire 4 jours sans toilette, et ça c’est moins drôle quand on est malade… Heureusement on nous donne les remèdes traditionnels locaux : feuilles de coca, maté de plantes natives, soupes de légumes bien chaudes… Le froid glacial non plus n’aide pas mais on oublie tout ça quand c’est aussi beau et qu’on s’est fait de nouveaux copains. On en profite d’ailleurs pour passer nos soirées à jouer aux cartes et faire de longues parties de loup garou. Chacune sa tactique, Helene reste muette et essaie de se faire oublier, Marion ouvre sa grande bouche et accuse à tout va et Maud fait de bonnes alliances. Bon, ça ne marche pas à tous les coups… On en profite aussi pour goûter les bières locales au miel, à la coca et au quinoa.

 

Une chose est sûre, on n’oubliera pas cette belle aventure, ces paysages grandioses et tous les bons moments passés avec nos nouveaux copains et nos guides, Luis, Poli et notre cuisinière, Edu.

 

Fini le 4x4, on repart en bus pour Cochabamba. On aurait apprécié un voyage tranquille mais c’est mal nous connaître. Dans son élan artistique dans le Salar d’Uyuni, Maud s’est prise pour un oiseau en sautant du toit du 4x4, mais n’a pas oublié de se fouler une cheville et ne peut plus poser le pied par terre deux heures après. Quant à Hélène, la nuit n’a pas été des plus agréables à cause des épines de cactus minuscules qu’elle s’est plantée dans les fesses en admirant le lever de soleil sur le Salar. Nous arrivons quand même au petit matin à Cochabamba, mangeons une crêpe salée au Café de Paris sur la place principale et allons nous reposer le reste de la journée pour partir à la campagne en forme le lendemain matin.

 

Nous avons en effet rendez-vous avec Wascar, dans sa ferme agro écologique dans la communauté de Toco, à 1h30 de Cochabamba. Nous partons en bus le matin avec Vivi, sa sœur, avec qui nous a mis en contact une amie de l’ESCP. Dès notre arrivée nous partons en leur compagnie vers le village de Toco où le prêtre nous fait visiter l’église, où nous mangeons une soupe (qui n’a pas été DU TOUT au goût de Maud) dans un boui-boui de la place principale et où nous assistons à une fête traditionnelle dans le cimetière municipal. C’est en effet un jour important en Bolivie, c’est la fête des Mères. Et aussi surprenant que ça puisse paraître pour les bonnes Françaises que nous sommes, les Boliviens célèbrent la fête des Mères dans les cimetières pour honorer les âmes disparues. Mais ils fêtent vraiment ça ! Sans oublier les groupes de musique, les glaces et l’alcool local. Toutes les familles sont réunies, des mamies aux jupes colorées et cheveux tressés aux plus jeunes et leurs casquettes Nike.

 

Nous avons passé les trois jours suivants avec Wascar qui nous a fait découvrir sa ferme et ses projets, que nous avons aidé à planter des rosiers et avec qui nous avons surtout discuté pendant de longues heures. Il nous a parlé avec passion de son projet agro écologique, de son pays, de ses traditions, d’Evo Morales, de Chavez et de Cuba. Oui, nous sommes tombées sur un vrai communiste révolutionnaire sud-américain, un peu (voire très) fâché avec les Etats-Unis. Quelque peu véhément, il en reste tout de même très intéressant vu son énorme culture. On a passé vraiment de grands moments au fin fond de cette campagne bolivienne.

 

Après plus de deux semaines de road-trip, il est temps de se remettre au travail. Nous allons cette fois travailler avec Flor de Leche, une entreprise éco-sociale, intégralement responsable et soutenable, qui fabrique des produits laitiers naturels. Grâce à Flavia membre bolivienne de MakeSense, nous sommes en contact avec Stanislas, belge installé depuis 36 ans en Bolivie et qui a lancé l’entreprise il y a 17 ans, et sa fille Teresa. Ils nous attendent samedi au petit matin chez eux, à Achocalla près de La Paz.

 

Malheureusement, de nouveau, nous ne sommes pas chanceuses en transport (le pire c’est qu’on n’est pas non plus chanceuses en amour). Même si nous avons trouvé un bus pas cher avec des sièges-lit, nous tombons sur un charmant groupe d’étudiants boliviens qui a décidé de fêter la fin de leurs partiels en buvant de la tequila et fumant dans le bus… pour une fois les boules Quies et le masque de Marion l’ont sauvée, vu que contrairement à Maud et Helene, elle a pu dormir. Nous avions demandé au chauffeur de bus de nous laisser avant La Paz, au point de rendez-vous où nos hôtes devaient venir nous chercher. Malheureusement, on n’est pas tombées sur le plus aimable, qui n’a pas voulu nous aider, ne nous a pas prévenu et nous a donc amené jusqu’à La Paz, où nous sommes arrivées à 5h du mat’… Heureusement nous avons finalement retrouvé nos hôtes qui nous attendaient chez eux avec un petit déjeuner plus que copieux. Imaginez nos têtes de fatiguées devant du pain maison, du yaourt naturel et un thé chaud… des illuminées !

 

Malgré la fatigue, nous ne pouvions pas rater LA fête traditionnelle de La Paz ! Nous voilà donc reparties à La Paz avec notre nouvelle copine Adriana pour assister à la fête du Gran Poder, le saint patron de la capitale. Nous avons pris place dans les gradins (bon, des chaises en plastique en réalité) au côté des boliviens pour assister au défilé des danseurs en tenue traditionnelle. De 7h du matin jusque tard le soir, les danseurs animent les rues avec leurs danses endiablées et leurs habits colorés. Bien sûr, pour tenir le coup, faut pas y aller mollo sur le goulot. Ils finissent donc tous saouls. Mais le spectacle n’est pas gâché, nous sommes ravies d’être arrivées à temps pour assister à cette jolie fête.

 

Nous passons un week-end très agréable et tranquille en compagnie de Stan et sa famille, qui nous permet de reprendre des forces. Ils sont d’une gentillesse exceptionnelle et nous accueillent à bras ouverts. Nous discutons beaucoup de Flor de Leche, de leur rêve de transformer Achocalla en commune écologique, et de toutes les actions sociales et environnementales qu’ils mettent en place. Nous passons de bons moments avec Carolina et Teresa, les deux filles de la famille, et Adriana, leur amie qui travaille aussi dans l’entreprise familiale. On est un peu comme à la maison quoi, sauf qu’on vit dans une maison de hobbit. Une petite maison ronde, en hauteur, au fond du jardin, avec une porte d’entrée très basse (seule Helene n’a pas besoin de se baisser pour rentrer).

 

Après le repos, c’est l’heure de se replonger dans le travail. Pour s’immerger dans l’entreprise, tout un programme est prévu : récolte du blé à la faucille avec Doña Valentina, la mère de famille,  immersion dans l’usine de fromages où nous avons la chance de pouvoir travailler et aider. En bonnes mangeuse de fromages françaises, Maud et Helene sont ravies, c’est moins le cas de Marion qui, à part le gruyère et tous autres fromages sans goût, n’aime pas le fromage et surtout son odeur. Elle se réfugie donc dans l’unité emballage pour étiqueter les fromages alors qu’Helene fabrique le fromage et Maud les nettoie et les caresse.

 

On fait aussi tout le travail qu’on a à faire dans le cadre du Food Sense Tour. On organise un Hold Up auquel participent plus de 25 personnes (notre record héhé), dont des employés de Flor de Leche. C’est un succès, surtout qu’on finit en beauté avec du fromage et de la bière artisanale. On décide de tourner une vidéo pour promouvoir le modèle éco-social de l’entreprise, pour inspirer le plus grand nombre d’entrepreneurs et les inciter à lancer des projets à impact social et environnemental. Il nous faut donc des interviews et des belles images d’illustration.

 

On décide de s’accorder un petit WE à La Paz pour visiter et faire la fête avec nos copains d’Uyuni, Romain, Thomas et JM. A la bande, se rajoutent trois belges, Mustapha, Pierre et Guillaume. Promis, on en a bien profité. Marion a aussi une bonne surprise : voir sa grande copine, Justine, et Cyril, venus passer quelques semaines de vacances en Bolivie. Que du bonheur de revoir les copains à l’autre bout du monde.

De retour à Flor de Leche pour nos trois derniers jours, on finit le tournage et on commence le montage. On en profite aussi pour cuisiner quelques mets français à toute l’équipe de l’entreprise (35 personnes en tout quand même !). Au menu, velouté de courgettes au boursin (l’avantage d’être dans une fromagerie), une ratatouille accompagnée de riz et une compote de pommes à la cannelle. Nous n’étions pas sures de satisfaire tous les goûts, mais finalement tout le monde a apprécié la cuisine française (le contraire nous aurait étonné). Mais l’heure des adieux est déjà arrivée. C’est vraiment à contre cœur que nous avons quitté tous les employés et surtout Stan et toute sa famille, chez qui on s’est senties vraiment comme à la maison.

 

Pour nos trois derniers jours à La Paz, nous nous installons à La Casa de los Ningunos, une maison communautaire qui travaille sur les thèmes d’alimentation saine et de développement durable. L’idée : aider à la maintenance et au développement des activités de la maison en échange d’un logement cool et pas cher. C’est aussi à La Casa de los Ningunos et avec l’aide de la communauté que nous allons organiser la Disco Soupe en Bolivie pour notre dernier jour dans ce pays incroyable. Nos tâches à la maison tourneront donc autour de… la bouffe. Pour le plus grand bonheur de Marion, qui se met aux fourneaux dès notre arrivée, le jeudi matin.

 

En effet, tous les jeudis, est organisé à La Casa un « Repas Conscient », végétarien, sain et bon marché, pour plus de 60 personnes. Cet évènement accueille souvent des chefs invités et ce jour-là, c’est à notre tour ! Nous avons donc défini, avec l’accord du chef, un menu français (plus ou moins…) : salade de pommes, noix (remplacées par des amandes dans les faits) et miel, un crumble de légumes, des pommes de terre au romarin au four et une mousse banane-chocolat (« Beurk ! » osera dire Marion). Après la planification, il s’agit de passer à l’action. Pendant que Maud et Hélène transforment la maison en restaurant, Marion accompagne le chef et son équipe en cuisine et elle se prête totalement au jeu des cuisines de restaurant. Bon, en un peu plus cool et avec Manu Chao en fond. Au bout de 3 heures, 72 repas sont servis et tout le monde est ravi ! Surtout Marion qui ne quitte plus son tablier et son sourire.

 

Les deux jours suivants seront consacrés à la visite de la ville (un peu quand même !) et surtout à l’organisation de la Disco Soupe. Nous allons donc au grand marché Rodriguez de La Paz accompagnées d’Angela, la respo bouffe de la Casa, Roger, le chef cuisinier, Aristides, un Argentin de passage comme nous à La Casa, et nos copains français, Florine et Robin. Ça n’a jamais été aussi simple pour nous de récupérer des fruits et légumes destinés à être jetés. Toutes les mamitas (petites dames qui vendent leurs fruits et légumes) à qui nous avons gentiment demandé ce qu’elles allaient jeter, nous ont donné. Au final, en moins d’une heure, nous avons récupéré plus de 20kg de carottes, plus de 20kg d’achochas, une vingtaine de papayes énormes, 10kg de bananes, 10kg de mandarines, des tomates, des poivrons, des radis, etc. Un vrai succès ! Et grâce à tout ce que nous avons récolté, l’équipe incroyable de La Casa, la musique géniale et tous les participants volontaires, la Disco Soupe fut incroyable.

 

 

Mais une fois de plus, nous devons dire au revoir en vitesse à tous nos nouveaux supers copains boliviens pour filer vers Copacabana, sur le mythique Lac Titicaca.

 

Dans le bus, nous rencontrons Yann, un français qui voyage tout seul jusqu’à l’Equateur, avec qui nous dînons et nous trouvons une petite auberge à 2€ (pas cher, pas cher la Bolivie) une fois arrivées à bon port. Le lendemain, petite balade dans Copa suivie de la montée du chemin de croix pour admirer une vue époustouflante sur le lac. 20 minutes de montée ça peut paraître facile mais à 4.000m d’altitude c’est quand même beaucoup moins drôle. Mais c’était sans compter la montée qui nous attendait sur l’Isla del Sol

 

En effet, l’après-midi même nous prenons le bateau avec Yann direction l’île. Nous trouvons une petite auberge face au lac et à la Cordillère Royale. On vous assure que le coucher de soleil mais surtout le lever de soleil furent INCROYABLES. Nous avons donc passé nos trois derniers jours en Bolivie, sur cette île mythique et pleine de bonnes énergies, à se balader sur l’île et à se reposer.

 

Maintenant direction PEROU pour une nouvelle aventure !

 

 

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