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Carnet de voyage #4 - Paraguay

 

 

Pour voir toutes les photos de nos semaines passées au Paraguay, cliquer ici. Pour la vidéo, c'est par là.

 

 

 

Ce que l’on a visité : Asunción, son centre et sa « costanera Â» (la plage le long du fleuve Chaco) ; Areguá, petite ville au bord d’un lac à une heure d’Asunción.

 

 

Ce que l’on a mangé (et bu) : chipa traditionnelle, 4 fromages ou à la viande, soupe paraguayenne (qui n’a rien d’une soupe mais qui ressemble plutôt à un gateau de maïs), chipa guazu, mbeju (petite tartelette à la farine de manioc), manioc à toutes les sauces (on est des fans), les fameux asados paraguayens (oui la viande est aussi bonne voire meilleure qu’en Argentine) et bien sûr la bière paraguayenne, la Pilsen.

 

Ce que l’on a adoré : la gentillesse et la générosité des paraguayens, l’absence de touristes, l’intérêt des paraguayens pour notre projet, l’entrepreneuriat social et l’alimentation soutenable et leur volonté de mettre en place des projets.

 

 

Ce que l’on a moins aimé : la chaleur – et l’humidité qui va avec – écrasante d’Asunción.

 

 

Ceux que l’on a rencontré : David, notre super couchsurfeur tatoueur ; Sebastian, notre meilleur copain paraguayen ; Sergio, Ale, Jack et tous les amis de David ; Romi et sa sÅ“ur jumelle Gabi qui nous ont suivi et nous ont aidé pour la Disco Soupe ; Maria, fondatrice du Granel ; Ignacio et Monica, co-fondateurs et directeurs de Karu ; Véronica, directrice d’Oxfam Paraguay ; Andrea, Mattias et tous les employés de Karu ; Fiorella, miss Italie au Paraguay et végétarienne engagée.

 

 

Quelques chiffres :

  • 0 : le nombre de vraies douches prises (aucune pression dans les tuyauteries, obligées de se doucher à l’aide d’un pichet et d’un grand bac d’eau, à l’ancienne...)

  • 3 : le nombre de coucher avant 1h du matin

  • 6 : le nombre de plaquettes de chocolat dévorées

  • 60 : le nombre de kilos de fruits et légumes récupérés au marché Abasto

  • 18 : le nombre d’enfants que Marion a voulu adopter tellement ils étaient mignons

 

 

 

 

L’aventure paraguayenne commençait déjà fort avec notre traversée de la frontière, de Puerto Iguazu (Argentine) à Asunción, la capitale. Porter nos sacs sous 40 degrés jusqu’à la gare d’Iguazu, une traversée de la frontière en 2 temps et par le Brésil, 6 heures d’attente dans la gare de Ciudad del Este – alias la gare la plus glauque de l’histoire -, une nuit de 5h dans le bus jusqu’à Asunción, 2h d’attente dans la gare de la capitale avant que le soleil se lève et qu’on puisse sortir sans crainte dans la rue. Ouf, nous voilà arrivées au Paraguay, le pays qu’aucun touriste ne connait.

 

Nous rencontrons notre premier – et unique – couchsurfeur au Paraguay, David Liendo, un tatoueur réputé de la capitale paraguayenne. Son atelier de tatouage se trouve dans son appartement, nous logeons donc pendant 2 semaines dans son local. David ne vit pas seul, il est accompagné de son énorme chien, Gastón, que même Marion a adopté et fini par caliner. Notre couchsurfeur est, comme il aime le répéter, comme son chien (un pitbull), terrifiant à première vue mais avec un cÅ“ur énorme. On a rencontré peu de personnes – et de chiens – aussi souriants et agréables que David. Nous avons aussi la chance de rencontrer les incroyables amis de David, tout aussi généreux que lui, Sebastian et Sergio. C’est principalement avec eux que nous découvrirons Asunción, que nous rencontrerons beaucoup de Paraguayens (bien que David soit Péruvien et Sergio Argentin) et que nous passerons de longues soirées à rire et parler cuisine, cinéma et voyages. En effet, nous sommes tombées dans le groupe d’amis idéal ! La plupart sont cuisiniers, artistes, photographes, amateurs de films, c’est un vrai plaisir de partager autant à l’autre bout du monde. Nous passons donc derrière les fourneaux pour préparer des aubergines au four, des tartes à la courgette, de grandes salades… Mais nous avons aussi le plaisir de goûter les spécialités culinaires du pays – et d’ailleurs, vive les sushis !! – principalement à base de maïs et de viande. L’apogée culinaire se concrétisant, non pas dans le burger végétarien aux lentilles que nous avons gouté, mais bien dans le resto de parilla qui a conclu notre deuxième semaine. Quoi de mieux que de la viande assaisonnée à la perfection et amenée sur des broches... Nous ne sommes pas encore végétariennes !

 

 

 

Faire du couchsurfing c’est aussi s’adapter aux habitudes de notre couchsurfeur. On s’est donc mises à nous coucher à des heures indécentes, à prendre des douches avec un pichet car il n’y a pas de pression dans la douche, à écouter du métal toute la journée… On s’adapte, mais ça ne veut pas forcément dire qu’on s’habitue… Nous devons également nous accoutumer à l’accent paraguayen, comparable à l’accent d’un américain qui parle espagnol, selon nous. Notre oreille s’habitue mais nous ne voulons pas perdre notre accent espagnol qui fait bien rire les Paraguayens. Nous révisons jusqu’à ce qu’Hélène relâche la garde et se mette à imiter notre copain Sébastian. A la clé, d’énormes fous rires.

 

N’ayant que deux semaines à passer au Paraguay, nous nous sommes concentrées sur Asunción, capitale sud-américaine inconnue pour beaucoup. Nous vivons dans un quartier calme, à la végétation grandiose (dans notre rue nous pouvons trouver toutes sortes d’arbres fruitiers comme des bananiers, manguiers, citronniers et autres arbres aux fruits inconnus), et aux rues pavées, mais nous avons l’occasion de visiter le centre de la ville. Nous pensions que l’architecture était anarchique à Buenos Aires, nous ne connaissions pas encore Asunción et ses magnifiques bâtiments coloniaux, souvent recouverts par des graffs (certes très beaux) et entourés de bâtiments en état de décomposition, et de câbles de toutes sortes. Nous avons également l’occasion de voir le palais présidentiel de nuit… digne du château de Disney avec ses lumières de toutes les couleurs. Plus de mauvais goût, tu meurs. Nous avons tout de même découvert des endroits cachés qui en valent la peine. Nous avons établi notre QG (nos QG en fait !) dans un espace de coworking splendide, appelé El Granel (voir l’article à ce sujet dans « Nos coups de cÅ“ur Â» ici). Monté par Maria sur l’exemple des Impact Hub, cet endroit avec son patio verdoyant et plein de charme a accueilli le 1er Sense Drink et le 1er Hold Up au Paraguay, que nous avons organisés. Nous organisons également la plupart de nos rendez vous à La Patisserie de Marie (pas très exotique je vous l’accorde), un petit café situé à l’arrière d’un magasin de décoration d’intérieur, où on peut déguster de merveilleux thés glacés au citron et au miel ainsi que les pains de Karu.

Nous oubliions presque, notre venue à Asunción est en grande partie justifiée par le travail que nous avons prévu de réaliser avec l'entreprise sociale Karu. Il s'agit d'une boulangerie/traiteur dont l’impact social est immense et très varié. Son objectif principal est de mettre en avant le bien manger avec des produits simples, sains, de bonne qualité et accessibles à tous. En plus d'appliquer les principes de Slow Food à sa cuisine, Karu mène de nombreux projets sociaux de sensibilisation à l'alimentation durable et de mise en avant des bons produits paraguayens. Nous avons donc rencontré Ignacio et Monica, les co-fondateurs et directeurs de l'entreprise, ainsi que toute l'équipe de Karu lors du déjeuner de l'équipe célébrant le 4e anniversaire de l'entreprise auquel nous avons gentiment été invitées (et où nos papilles se sont régalées). Quel plaisir de voir et d'entendre leur enthousiasme et leur implication quant à notre projet!

 

Comme à notre habitude, nous avons donc travaillé sur leur site internet et organisé un incroyable Hold-Up où 8 autres cerveaux nous ont rejoints pour imaginer les meilleures solutions au challenge que nous nous étions donné [pour lire notre analyse sur l’entreprise Karu, c’est par ici].

La Disco Soupe fut toute aussi épique à organiser et a rencontré également un grand succès. Nous avons d'abord rencontré Fiorella Migliore, mannequin, ex miss Italie monde (oui ce titre existe), co-fondatrice et gérante d'un des premiers restos végétariens du Paraguay, Be Okay. L'enthousiasme et la motivation dont elle a fait preuve à la présentation de notre projet et de notre envie d'organiser un Disco Jus dans son restaurant nous ont touchés. Nous nous sommes donc lancées dans l'organisation de notre deuxième Disco Jugo en toute hâte. Après avoir trouvé un lieu, il nous fallait trouver les fruits. Nous voilà parti à 5h30 du matin avec Ignacio direction Abasto, le marché central d'Asunción, pour faire du repérage afin de venir ensuite récupérer les fruits jetés le samedi suivant. Comme on nous l'avait dit, le marché est impressionnant par son immensité, son atmosphère agitée et chaotique (surtout à cette heure de la journée) et ses montagnes de fruits et légumes jetés et récupérés directement dans les poubelles par des familles entières. Le samedi, comme prévu, nous retournons à la première heure au marché Abasto pour la collecte, accompagnées de Sebastian, David et de la pluie. A notre grande surprise (nous ne sommes pas habituées à tant d'implication lors de nos collectes en Europe), tous les vendeurs qui nous avaient promis des fruits qu'ils allaient jeter ont tenu leur parole. Tous nous attendent avec plusieurs cagettes et sacs remplis. Nous n'avons donc pas de mal à récupérer plus de 60 kg de fruits et légumes. Le plus difficile sera de les faire rentrer avec nous (il faut dire qu'on a pris du poids en deux mois...) dans la voiture. Tout est prêt pour le jour J et c'est avec un immense plaisir que nous accueillons avec Fiorella plus de 40 personnes pour la 1ere Disco Soupe (enfin Jus) au Paraguay. C'est avec ravissement et enthousiasme que nous observons des groupes de lycéens, des tatoueurs, des mannequins, des familles, des membres de Slow Food, des végétariens et des omnivores nous aider à lutter en musique contre le gaspillage alimentaire. Nous avons vraiment le sentiment du devoir accompli. C'est en effet au Paraguay que nous avons l'impression d'avoir eu le plus grand impact. A la suite de nos 3 évènements, plusieurs personnes montrent un réel intérêt et une grande motivation pour continuer le mouvement et créer des communautés Disco Soupe et MakeSense au Paraguay. On ne peut pas être plus comblées! [pour voir en images les événements organisés au Paraguay, c’est par ici]

 

Même si nous avons un moment hésité à oublier le Paraguay pour prolonger notre voyage en Colombie, nous ne regrettons pas une seconde d'être venues dans ce pays méconnu par la plupart qui vaut autant le coup pour ses paysages que pour ses habitants!

 

Maintenant, nous allons réaliser un autre rêve, découvrir le Brésil. ON THE ROAD AGAIN (petite référence à Pékin Express qui tient à cœur à Marion).

 

Le saviez-vous?

1. Maud a gagné un nouveau surnom au Paraguay grâce à notre nouveau copain Ale qui lui a innocemment donné en essayant de prononcer son prénom: Moche. Au grand dam de Maud, la situation était tellement comique, que nous avons décidé A LA MAJORITÉ (Helene et Marion) de l'adopter.

2. Asunción est l'une des dix capitales les plus chaudes du monde avec une température moyenne annuelle de 28 degrés. Autant vous dire qu'en plein été il fait CHAUD. Marion en est restée traumatisée...

3. Nous ne connaissons que trois mots en portugais: bom dia, obrigado, cerveja. On est mal barrées...

 

 

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